{jcomments on}by M.Ndiho Jérome , The Spokesman’s Office , 01/08/1997 Cabinet du Porte-Parole COMMUNIQUE N° 93

1. Le CNDD condamne la pendaison de 5 Hutus et un des quatre intellectuels de l’ethnie Twa, Mr Stanislas MASHINI, à la prison centrale de MPIMBA après la parodie judiciaire de ce jeudi à 5 heures du matin par l’appareil judiciaire monoethnique tutsi. Mr MASHINI est le seul twa opposant connu à la junte militaire qui terrorise les Burundais depuis 1965. Les autres boucs émissaires sont Firmato Niyonkenguruka, Ephrem Banka, Edouard Sahukwasama, Pontien Bizumukama et Damien Nsabimana.

 

2. Nous ne pouvons pas tolérer que cet appareil soit juge et partie. En effet, cette précipitation cache mal la volonté des putschistes de Bujumbura à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale des vrais responsables des crimes de 1993 en pendant des boucs émissaires. Sinon, comme nous l’avions dénoncé dans le communiqué N°89 du 24 juin, comment expliquer l’attente de 3 ans et 8 mois pour commencer cette parodie judiciaire? Seule la volonté d’effacer les traces de la réalité peut expliquer cette longue attente.

3. Cette parodie de justice est par ailleurs une violation de l’accord cadre signé le 10 mars 1997 à Rome entre le CNDD et le Gouvernement en place à Bujumbura. Le quatrième point de l’agenda des négociations précise, en effet, qu’il sera mis sur pied “un Tribunal Pénal international chargé de juger les actes de génocide et autres crimes politiques commis au Burundi depuis l’indépendance”. Il va donc de soi que le CNDD n’acceptera pas, en la matière, un quelconque jugement ou arrêt rendu par les juridictions burundaises partisanes.

4. A ce propos, le CNDD apprécie que le Conseil de Sécurité de l’ONU ait enfin compris la supercherie que cache la précipitation du Major BUYOYA quand il a, notamment demandé un Tribunal Pénal International sur le Burundi. Le Conseil de Sécurité lui a opposé une fin de non recevoir le jeudi 17 juillet en réaffirmant ” son inquiétude à propos de la situation critique des droits de l’homme au Burundi; situation dans laquelle le gouvernement de Bujumbura porte de lourdes responsabilités” (citation de l’AFP du 18 juillet 1997). Le Conseil de Sécurité d’enjoindre ensuite à BUYOYA de “démanteler les camps de regroupement forcé”. (même AFP). Des camps de concentration type- NAZI. Quelques Représentants des Etats auprès du Conseil de Sécurité lui ont recommandé de retourner aux négociations de Rome pour traîter au sérieux le point 4 de l’Agenda du Cadre Général de l’accord. C’est aussi notre point de vue. Bien entendu, le point 4 doit passer par les points précédents.

Pour le CNDD, Jérôme NDIHO, Porte-Parole, Membre du Comité Exécutif.

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