Le Président du Sénat à la fête de l'Unité
Le Président du Sénat à la fête de l’Unité ( Senat.bi )

Un sentiment général au Burundi de peur du génocide et des Coups d’Etat règne parmi la population  Hutu burundaise.

Le mois d’avril est le mois où l’on se souvient des Génocides qui ont eu lieu dans le monde … Au Burundi, le régime dictatorial des Bahima burundais ( Micombero, Bagaza, et Buyoya ) – dit Tutsi-  a fait, en près de 40 ans de règne, plus de 4,5 Millions de victimes  Hutu burundaises.

Ces derniers mois au Burundi, selon de nombreux sondages de rues, les Hutu Barundi craignent à nouveau les Coups d’Etat et le génocide  comme autrefois.
Les Hutu du Burundi, alors qu’ils avaient donné un espoir aux Accords d’Arusha, 14 ans après, ces Accords n’ont toujours pas été appliqués.
Ainsi, au niveau de l’administration, et au niveau des forces de sécurité et de défense, les représentativités ethniques exigées par la Constitution n’ont pas été  et ne sont pas respectées. Elles n’ont guère évolué.  Aujourd’hui, approximativement 85%  des fonctionnaires de l’Etat (enseignants,administrateurs,médecins,magistrats,policiers,militaires etc.) du Burundi sont TUTSI. Alors que la population est à 85% HUTU.   Cette situation rend le Burundi en situation anticonstitutionnelle permanente car les quota d’équilibres ethniques des Accords d’Arusha  ne sont pas respectés.

Selon la Constitution, en vertu de l’article 187, alinéa 5 et de l’article 257 alinéa 2, le Sénat a entre autres missions de  contrôler l’application des dispositions constitutionnelles exigeant la représentativité  ethnique et du genre et l’équilibre dans toutes les structures et les institutions de l’Etat, notamment l’administration publique et les corps de défense et de sécurité…
Ce rôle confié au Sénat, par la Constitution burundaise, a pour objectif qu’il soit l’institution qui rassure les citoyens car  la nécessité d’assurer l’équilibre ethnique  aide  à prévenir les actes de génocide et les coups d’Etat.
Or le constat montre que beaucoup de Hutu du Burundi ont peur à cause de cette inconstitutionnalité permanente qui s’est installé depuis 14 ans  alors que les Accords d’Arusha ont été signés.  La question :   Qu’ a fait le Sénat du Burundi (et l’Etat)  depuis ?

Le silence, la passivité, et la non communication du Sénat ( et de la 1ère Vice Présidence du Burundi en charge de l’administration,de la sécurité , et de la Défense ), par rapport à cette anticonstitutionnalité  permanente,  n’aide pas à rassurer la population Hutu burundaise qui en est la première victime à cause du passée très douloureux qu’elle a vécu : Le génocide du Burundi.

DAM, NY, AGNEWS, le 1 avril 2014

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