Selon ADISCO (Appui au développement Intégral et à la Solidarité sur les Collines) [1] : “La riziculture burundaise est menacée d’extinction … L’économie rizicole burundaise traverse actuellement une période de turbulence qu’il convient de gérer avec délicatesse au risque d’inciter tout simplement les producteurs nationaux à l’abandon hypothéquant ainsi l’avenir d’un produit sur lequel le pays compte pour recouvrer sa souveraineté alimentaire.”

{jcomments on}Un Burundais qui investit dans le riz rundi sort ses chiffres et dit:” Pour la saison 2009-2010, la chute de revenu pour les paysans barundi dans le secteur rizicole est de 145 BIF (Franc Burundais) / Kg de perte ( soit 0.12 US$/Kg). Au Burundi, c’est environ 440.000 familles barundi qui produisent du riz sur 22 000 ha… En juillet 2010, le marché commun, deuxième pilier de l’intégration régionale après l’Union douanière est entré en vigueur. Les riz ( paddy, décortiqué ou brisé) sont retenus comme des produits sensibles par l’ EAC (East African Community) avec un taux de protection de 75%. Par exemple, les riz importés du Pakistan sont vendus à 663 BIF. Avec l’application du Tarif Extérieur Commun de l’ EAC, ces riz reviennent à 993BIF. Le riz local rundi (secteur privé) revient à 828 BIF, tandis que celui controlé par la Société. Régionale de Développement (SRD)(filière public) est à 1039 BIF. “

D’après la personne : ” Le Burundi va bénéficier d’une technologie de fortification de riz. Elle va aider à vérifier la malnutrition chez les enfants grâce à des programmes d’alimentation scolaire. Les organisations internationales PATH et World Vision vont présenter l”Ultra Rice”, fait de farine de riz et enrichie en micronutriments, y compris le fer, le zinc et l’acide folique, à environ 15 000 enfants à partir d’avril.” “Il s’agit là d’un marché ouvert pour le secteur rizicole rundi, mais il faut que l’on reste tout de même vigilent aux addictions …”, renchérit un employé de la section -protection alimentaire – de l’Etat du Burundi.

Actuellement, des tonnes de riz, en provenance du japonais, mises à la disposition de la compagnie de gérance de coton (COGERCO), vont être vendues mis sur le marché afin que la somme récoltée soit utilisée dans les travaux de développement. Un expert travaillant dans le secteur agricole révèle : “ Selon l’association d’Appui au Développement Intégrale et à la Solidarité sur les Collines (ADISCO),a indiqué que « la récolte rundi de 2009-2010 d’environ 75.000 tonnes déjà pénalisée par une chute de revenu chez les paysans barundi, risque de s’aggraver avec cette concurrence … “. L’expert œuvrant souvent pour le Ministère de l’Agriculture reprend: ” ADISCO souhaite que l’on implique les organisations de producteurs agricoles dans la gestion de la vente de ce riz donné par le Japon. ADISCO voudrait s‘assurer que le riz sera vendu au prix actuel du marché pour éviter un dumping qui serait largement préjudiciable aux producteurs barundi. Les fonds provenant de la vente de ce don doivent être prioritairement utilisés pour développer la filière riz au Burundi. DAM,NY,AGNEWS, le 11 janvier 2011

 

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