M. Salomon Nsabimana  de l’Idec - Institut de développement économique - ( Photo : PPBDI.COM)
M. Salomon Nsabimana de l’Idec – Institut de développement économique – ( Photo : PPBDI.COM)

A Bujumbura, au courant de cette semaine,  M. Salomon Nsabimana  de l’Idec (Institut de développement économique) s’est livré aux médias pour faire le point sur la politique de décentralisation qui est mené au Burundi.  M. Nsabimana explique que  la politique de décentralisation donne  à la commune burundaise une personnalité juridique dont une autonomie organique et financière ( à l’exception toutefois des communes de la mairie de Bujumbura voué encore à un régime particulier ) .

Pour renforcer les capacités financières des communes, un fonds d’investissement communal (FONIC) participe  au financement des infrastructures socio-économiques. Cependant, son analyse des finances des 129 communes du pays montre que les recettes globales des communes sont très faibles. De plus, elles varient très fort d’une commune à une autre.  En termes de recettes prévues dans le budget, les taux de réalisation sont relativement élevés mais les montants de recettes sont faibles avec des communes qui ne peuvent pas atteindre 20 millions BIF par an (soit 13000 USD).

Alors que la vrai vie des citoyens burundais  se réalisent dans leurs communes, les recettes communales ( soit  18,4 Milliards BIF en 2013,  c’est à dire  11,8 Millions USD ) ne représentent pas moins de 3% des recettes fiscales totales du pays ( qui étaient de 614 Milliards BIF en 2013 c’est à dire 395,1 Millions USD).
M. Salomon Nsabimana pointe du doigt:  la faiblesse des activités économiques dans les Communes burundaises et la structure du système fiscal réservée aux communes.
Il propose un renforcement du soutien financier du gouvernement (ou des autres bailleurs) aux communes pour améliorer leur viabilité économique et financière, ainsi que l’élaboration d’une politique fiscale claire en la matière.

Les salaires au Burundi prennent 60% des recettes internes du budget national à cause de la lourdeur des institutions issues des Accords d’Arusha qui demandent de respecter les -équilibres ethniques-. Mais cela coûte très chère aux citoyens burundais car ce sont eux qui payent.  En gros, cela étouffe la croissance et l’économie burundaise. Une loi  réformant la Constitution burundaise est sur la table du Parlement du Burundi. Une fois votée, elle permettra d’alléger les institutions burundaises, et du coup, dégager des finances pour venir en appuie à la  politique dévouée aux entités locales, dont les 129 communes burundaises.
Le Burundi s’est lancé dans une politique de décentralisation effective depuis 2005, à l’arrivée des démocrates Barundi du CNDD-FDD au sein de l’État.

DAM, NY, AGNEWS, le 6 février 2014

News Reporter

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