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Mai 1972 : – Jéremy Greenland, M. Eyskens (Premier Ministre Belge) parle ouvertement d’un “Génocide” en cours au Burundi. En  mai 1972, la Radio Nationale était  devenue une Radio de la Haine…Comme le confirme  Jeremy Greenland, dans son article qui suit dès mai ’72  les bandes de la “JRR” travaillent à plein régime. Des camionnettes remplient de cadavres sont amenées vers des fosses communes.

Voici comment Jeremy Greenland décrit le déroulement des opérations de nettoyage: Des Tutsi de l’endroit arrivaient au lieu dit, appréhendaient instituteurs, dirigeants de mouvements ecclésiastiques, infirmiers, fonctionnaires, commerçants, Hutu, et leur faisaient signe de monter dans leurs Land-rovers. Des bandes de Tutsi ratissaient les faubourgs de Bujumbura et emmenaient des camionnées de Hutu vers une destination inconnue. Durant tout le mois de mai et jusqu’à la mi-juin les excavatrices fonctionnaient chaque nuit à Gitega et à Bujumbura, aménageant les fosses communes. Dans les écoles secondaires les maîtres assistaient impuissants aux ratissages d’étudiants … Ceux qui étaient arrêtés étaient pour la plupart liquidés la nuit même, souvent dévêtus et assommés à coups de trique sous les bâches des camions avant même d’arriver à la prison, puis achevés sur place, à la nuit tombante à coups de gourdins. Il ne fallait pas qu’on gaspille inutilement des cartouches. (suite  GÉNOCIDE SÉLECTIF AU BURUNDI)

M.Eyskens: “un véritable génocide au Burundi”
(La Cité, 21-22 mai 1972) Les informations que nous publions, depuis quinze jours, sur les horribles massacres perpétrés au Burundi viennent d’ être confirmées par le gouvernement belge. Hier, à l’issue dit Conseil des ministres, M. Eyskens – qui. la semaine dernière déjà, avait souligné le caractère dramatique de la situation – a déclaré que ” le gouvernement avait pris connaissance d’informations complémentaires indiquant que le Burundi n’est pas confronté avec une lutte tribale, mais avec un véritable génocide” !

Génocide
(Le Peuple, 25 mai 1972) C’est M. Eyskens qui, à l’issue du conseil de cabinet de vendredi dernier, parlait de -génocide – un mot qu’un Premier ministre n’emploie pas à la légère. L’ambassadeur belge a été rappelé en consultation. La presse belge publie des témoignages «privés» mais directs, qui tous font état de massacres compris parmi les étudiants et compris parmi les étudiants et les élèves des écoles. Des camions transportent les corps vers les charniers. Les estimations les plus ” modérées” font état de milliers de morts, sinon de dizaines de milliers.

La répression contre les Hutus’est déchaînée le 7 mai après un appel lancé à la radio (Source: La Libre Belgiques,29-05-1972)
Les événements qui se sont déroulés et se dérouleraient encore au Burundi, apparaissent d’une extrême gravité. En dépit du black-out systématique imposé par les autorités, on commence à avoir des détails – grâce aux témoignages d’Européens qui ont quitté le pays récemment – sur le véritable génocide que l’armée, la police, les militaires du parti unique et la « jeunesse révolutionnaire » ont entrepris à l’encontre des Hutu.

La répression contre les Hutu
Un appel à la radio : Le dimanche 7 mai, au matin la radio a annoncé que les tribunaux militaires, ayant siégé le samedi, avaient prononcé plusieurs condamnations à mort sans en préciser le nombre et que les jugements avaient été aussitôt exécutés. Mais la radio a demandé aussi aux militants du parti unique, l’UPRONA, et à la “jeunesse révolutionnaire RWAGASORI” de demeurer vigilants, d’arrêter tous les suspects, au besoin de les désarmer et de les livrer aux autorités militaires…Le dimanche matin, aussitôt après l’appel lancé par la radio, la jeunesse révolutionnaire et les militants du parti ont procédé à des arrestations dès la sortie de la messe dans plusieurs localités. lis ont également arrêté, dans les hôpitaux, des infirmières, et des médecins africains. L’un d’eux a été battu à mort. Lorsque sa femme, mère de huit enfants, est venue proposer un matelas pour son mari, les gardes lui ont dit qu’il n’en avait plus besoin.

Des massacres du Burundi – A la prison de Bujumbura, les prisonniers sont exposés au soleil jusqu’à ce que mort s’ensuive ( Le Soir, 25.05.1972)
Passant outre à la consigne du silence qui leur avait été donnée par le représentant diplomatique de la Belgique à leur départ de Bujumbura, des ressortissants belges récemment rentrés du Burundi témoignent de l’ampleur du génocide des Hutus mené par les Tutsi, dont une des cinq grandes familles du pays détient actuellement le pouvoir. Il s’agit du groupe des Bahimas du Sud, par ailleurs mal considéré, rapporte-t-on, par les autres grandes familles, royales celles-là.

Mai 1996:

1258 citoyens sont tués à  la commune de Ndava, à  la colline de Kanegwa en commune de  Mushikamo, et à la commune de Kiganda. Ils ont été tué par  les militaires de l’armée burundaise (ex-FAB) assistés par des jeunes écoliers de trois écoles secondaires
(sources : Second report on the human rights situation in Burundi submitted by the Special Rapporteur, Mr. Paulo Sérgio Pinheiro, in accordance with Commission resolution 1996/1 (Addendum))

Les FAB  massacrent  près de 800 femmes et enfants  au marché de Kivyuka en province de  Bubanza

Les FAB tuent 30 citoyens dont une député du FRODEBU Mme Bibiane Ntimutunba en la commune de  Rugombo  en province de Cibitoke.

51 déplacés du camp de Butezi  sont tués par  la rébellion

Mai 1997:

L’armée Burundaise (ex-FAB) a tué plus de 300 personnes selon le Colonel Isaie Nibizi.
Op de verklaring van woordvoerder kolonel Isaie Nibizi, vorige dinsdag, dat het leger in de voorbije maand driehonderd Hutu-strijders had gedood, reageerden de rebellen woensdag met een bloedige aanval op het kleinseminarie van Buta, twintig kilometer ten zuidoosten van Bururi.
Er vielen 43 doden, waaronder 36 leerlingen. Nog eens veertig leerlingen werden gewond. Vier van hen overleden later. In de nacht van woensdag op donderdag volgde een aanval op Bururi zelf, meer bepaald op de kathedraal, de gebouwen van het bisdom en het lyceum. Daar zouden geen doden maar wel veel gewonden gevallen zijn.

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