Décembre, ou le mois des exécutions, des disparitions au Burundi …

Résumé : 
 

 

 

Mathias BAZAYUWUNDILe 16 décembre 1965, 22 hautes personnalités politiques (M. Joseph Bamina, M. Patrice Mayondo,M. Emile Benyaguje, M. Ntimpirangeza, M.Pierre Burarame, M. Léonard Ncahoruri, M. Joseph Miburo, … ) sont exécutés au stade Prince Rwagasore   

 

 

 Le 20 et 25 décembre 1969, Charles KAROLERO [1], Nicodème KATARIHO, Mathias BAZAYUWUNDI, Barnabé KANYARUGURU, Grégoire NICIMBIKIJE , Mbanje Jean, Tungishaka Jean Baptiste, Niyonkuru Frédéric, Bahoyiki Emmanuel, Ntirirundura Zacharie, Sayumwe Simon, Kabura André, Ndoreraho Balthazar, BNicodème Katarihoitariho Ferdinand,Singira Cyprien, Ngenzirabona Samuel, Buzirukanyo François, Niyongabo Léonidas, Bacakuyabo Joseph, Nzobonimpa Pie, Babonangenda Gaspard, Ninteretse Isaac, Ntaconayigize Martin, Ndikumana Véron, et Bagwagure Gabriel sont condamnés à mort et exécutés.  

Le 2 décembre 1991, 600 citoyens burundais auraient été abattus sans aucune cause apparente par les autorités selon un groupe d’ONG allemandes, belges et néerlandaises.

  

Le 22 décembre 1993, à Genève, selon M.Filippo Grandi (HCR), les réfugiés burundais au nombre de près de 750 000 âmes font face à la mort dans les camps au Rwanda, Congo (ex-Zaïre), et Tanzanie.

  

Le 6 décembre 1995, les FAB bombardent les bureaux de la Commission Enquêtes Internationales (CEI) après avoir mis la pression sur les ONG’s au Burundi. Les nombreux prisonniers arrêtés pour les événements de 1993, 307 environs, incarcérés à Mpimba, s’échappent de prison, disparaissent ou sont éliminés physiquement.

  

Au mois de décembre 1996, l’armée Burundaise exécute 3000 civils à KAYANZA, particulièrement dans les commune de Butaganzwa, Gahombo et Gatara.

 

En décembre 1999, les gouvernements de la région demande à BUYOYA de «démanteler immédiatement tous les camps de regroupement» où 900 000 citoyens burundais sont emprisonnés.

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{jcomments on}Décembre 1964 :

 

 

Entre le 14 et 15 décembre 1964, Monseigneur Gabriel Gihimbare, aumonier militaire, et son auxiliaire de l’archevêché de Gitega, sont assassinés. Tout cela avant son sacre …
 

Décembre 1965 :

 

Responsabilités : Micombero, Simbananiye, Paul RUSIGA, Tharcisse Ntavyibuha.

 

Le 16 décembre 1965, 22 hautes personnalités politiques (*) (M. Joseph Bamina, M. Patrice Mayondo,M. Emile Benyaguje, M. Ntimpirangeza, M.Pierre Burarame, M. Léonard Ncahoruri, M. Joseph Miburo, … ) sont exécutés au stade Prince Rwagasore par les autorités burundaises. Monsieur Philippe Graven, observateur de la Commission internationale des juristes venu s’enquérir sur les évènements, repartira sans aucune réponse à cause de l’ingrat Secrétaire d’État à la justice, M. Artémon Simbananiye. (*)(*).

Famille KAROLERO

Entre le 14 et 15 décembre 1964,  Monseigneur Gabriel Gihimbare, aumonier militaire, et son auxiliaire de l’archevêché de Gitega, sont assassinés. Tout cela avant son sacre …

 

 

 

Le 15 décembre 1965, le nombre d’incarcération dans les divers provinces ne faisait que gonfler (*). “Les prisons, de véritables mouroirs”(1).
 

Décembre 1969 :

 

Responsabilités: Micombero, MPOZAGARA , et NKORIPFA .

 

 

 

Le 17 décembre 1969, un jugement par un tribunal de guerre est rendu. Entre le 20 et 25 décembre 1969, Charles KAROLERO[1], Nicodème KATARIHO, Mathias BAZAYUWUNDI, Barnabé KANYARUGURU, Grégoire NICIMBIKIJE , Mbanje Jean, Tungishaka Jean Baptiste, Niyonkuru Frédéric, Bahoyiki Emmanuel, Ntirirundura Zacharie, Sayumwe Simon, Kabura André, Ndoreraho Balthazar, Bitariho Ferdinand,Singira Cyprien, Ngenzirabona Samuel, Buzirukanyo François, Niyongabo Léonidas, Bacakuyabo Joseph, Nzobonimpa Pie, Babonangenda Gaspard, Ninteretse Isaac, Ntaconayigize Martin, Ndikumana Véron, et Bagwagure Gabriel sont condamnés à mort et exécutés. On compte une centaine d’exécutions rien pour la fin de l’année 1969.

Famille KATARIHO

 

 

Décembre 1991 :



Les responsabilités: BUYOYA .

 

 

 

A la demande d’un groupe d’ONG allemandes, belges et néerlandaises, une mission d’enquête a été menée au Burundi du 14 au 22 décembre 1991, prolongée jusqu’au 26 décembre 1991 dans le sud du Rwanda… Dixit le rapport : ” à certains endroits l’armée a été en mesure de tuer de façon indiscriminée (*). 600 citoyens burundais auraient été abattus sans aucune cause apparante jusqu’au lundi 2 décembre 1991. Des centaines de corps ont été enterrés dans des fosses communes à côté du cimetière de Nyabaranda, mais aussi aux camps de Musaca et à Kanyosha. 460 citoyens incarcérés ont disparu ou ont été exécutés.
 

 

 

 

Décembre 1993 :


L’équipe ” derrière le putsch” : Pierre BUYOYA , Jérôme SINDUHIJE, Alphonse KADEGE, Libère Bararunyestse, Jean BIKOMAGU, Pascal Simbanduku, Jean Bosco Daradangwe, François Bizindavyi, Samuel NDUWINGOMA, Laurent Niyonkuru, François Ngeze, Charles Mukasi, Commandant Ntakiyica, Lieutenant Kamana, Major Busokoza, Lieutenant-colonel Ningaba, Lieutenant-colonel Nzosaba, Lieutenant-colonel Ndayisaba, Lieutenant colonel Niyoyunguruza, Lieutenant-colonel Maregarege, Lieutenant colonel Nengeri, Lieutenant-colonel Pancrace Girukwigomba, Major Gervais Nimubona, Major Bukasa, Major Haziyo, Lieutenant Ntarataza, Lieutenant Ngomirakiza. (*)

 

Le 22 décembre 1993,  à Genève, selon M.Filippo Grandi (HCR), les réfugiés burundais au nombre de près de 750 000 âmes font face à la mort dans les camps au Rwanda, Congo (ex-Zaïre), et Tanzanie. Les épidémies menacent, et le taux de mortalité oscille entre deux et cinq décès pour 10 000 personnes par jour un taux dépassant le seuil de l’urgence. Aux frontières Burundo-Tanzaniennes, des jeunes miliciens, fidèles aux putschistes, patrouillent à la traque des réfugiés, rendant difficile le travail des humanitaires. Gaëtan Hutter, de MSF, désespère …

 

Le 23 décembre 1993, M. Sylvestre Ntibantunganya est élu, président de l’Assemblée nationale et, selon la Constitution, devrait assurer l’intérim de la présidence de la République.

 

 

Plusieurs milliers d’opposants au gouvernement du président assassiné Melchior Ndadaye ont manifesté, dimanche 26 décembre à Bujumbura, contre le déploiement de la force de protection de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), estimant que celle-ci ” menace le pays d’une grave explosion “.
 

 

 

Décembre 1995 :

 

 

Kadege Buyoya Libère ...

L’équipe ” derrière le putsch” : Pierre BUYOYA , Jérôme SINDUHIJE, Alphonse KADEGE, Libère Bararunyestse, Jean Bikomagu, … (*)

 

 

Le 6 décembre 1995, (*), suite à une opération des forces de sécurité burundaises, des coups de feu éclate à proximité des bureaux de la Commission Enquêtes Internationales (CEI), conçu pour les événements d’octobre 1993. Le personnel évacue les locaux . Le 14 décembre 1995, la CEI à se rendre à NEW YORK, face à son impossibilité d’enquêter aisément. Le 20 décembre 1995, un Rapport préliminaire est tout de même présenté au Secrétaire Général de l’ONU, sans qu’un enquêteur n’est encore parvenu sur le terrain …

 

Dès le 6 décembre 1995, les FAB instaurent un climat de terreur parmi les ONGs sur place. Un ambulancier de la Croix Rouge Belges est assassiné. a Belgian Red Cross ambulance. Le 14 décembre 1995, des grenades sont lancées en direction directe des humanitaires notamment Action internationale contre la faim (AICF). Des ONG’s stoppent leurs activités.

 

Le 27 et 28 Décembre 1995 (*), les nombreux prisonniers arrêtés pour les événements de 1993, 307 environs, incarcérés à Mpimba, s’échappent de prison, disparaissent ou sont éliminés physiquement. Parmi les quelques des militaires et des civils …
 

Décembre 1996 :

 

Les responsabilités : BUYOYA .

 

L’armée Burundaise exécute 3000 civils à KAYANZA, particulièrement dans les commune de Butaganzwa, Gahombo et Gatara. (*) . A GITEGA, de nombreux citoyens sont envoyé à la prison central.

 

Le 13 Décembre 1996, à Bujumbura Rural, 120 citoyens (dont femmes,enfants, et vieux) sont exécutés notamment en commune de Mutambu.

 

Le 20 Décembre 1996, 20 000 réfugiés Burundais installés à Congo (ex-Zaïre) Tingitingi, Walikale et Shabunda (Sud Ouest du Kivu) de peur d’être massacré par des éléments de l’armée burundaise (inclus dans l’AFDL) vont parcourir 1500 kilomètres à travers la forêt équatoriale vers l’ouest ou le sud-ouest … Un très grand nombre de ces illustres décéderont assassinés, épuisés, malades ou mourants de faim.

 

Le 30 Décembre 1996, alors que la population carcérale burundaise atteint l’apogée soit 7,525, dont 6,193 en détention préventive, Mr. Ntakanyuma, âgé de 62 ans, disparaît du poste de Donzi dans le secteur de Maramvya en commune de Burumbi , (Bururi). Les responsables sont des milices de jeunes étudiants collaborant avec les militaires.

Décembre 1999 :

Les responsabilités : BUYOYA .


Les Camps
The regroupment camps in Burundi, 1999. Photos © Médecins Sans Frontières.

 

En décembre 1999, les gouvernements de la région demande à BUYOYA de «démanteler immédiatement tous les camps de regroupement». (*) 900 000 citoyens burundais sont prisonniers dans des camps appelé par Mandela “Camps de Concentration”.

Notes :


[1] Une parenté du “Mutabazi” Bihome ; et de Ngaruko, fils de Ntarugera -Fils ainé de Mwezi GISABO.

[2] Le conflit burundais I – Les coups des années 60, Laurent Kavakure, Editions du Centre Ubuntu, septembre 2002.

A LIRE: CALENDRIER : 40 ANS D’ HISTOIRE DES CRIMES IMPRESCRIPTIBLES  DE LA DICTATURE BURUNDAISE

 

 

 

 

 

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