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«Les dimensions de la
tragédie Les efforts de développement Nations-Unies, M. Kurt Waldheim, secrétaire général de l'O. N. U., déclare dans le rapport qui il a publié, vendredi, sur la mission spéciale envoyée au Burundi, du 22 au 28 juin, que " les dimensions de la tragédie humaine que connaît le peuple du Burundi sont effarantes ". Cette mission, dirigée par M. Issouffou Djermakoye, secrétaire général adjoint et conseiller spécial pour les questions africaines, a été envoyée à la suite des combats sanglants qui se sont déroulés, au mois de mai dernier, au Burundi. " Le gouvernement du Burundi lui-même, indique le rapport, a informé la mission spéciale que 80.000 personnes avaient trouvé la mort depuis le 29 avril, et que cinq cent mille autres, parmi lesquelles 50.000 veuves et des dizaines de milliers d'orphelins. étaient en proie à de graves souffrances et avaient besoin d'une assistance humanitaire" . La mission spéciale a également été informée que 40.000 personnes environ avaient cherché refuge au Rwanda, en Tanzanie et au Zaïre, pays voisin du Burundi. Le rapport souligne, en outre, que les dommages matériels ont été très importants. Les autorités locales de la province de Bururi, dit-il, ont signalé, par exemple, que 4.500 logements avaient été incendiés et qu'un grand nombre de centres médicaux, d'écoles et d'édifices publics avaient été détruits. Ces pertes, ajoute le rapport, "ont gravement affecté les efforts de développement déployés, ces dernières années, par le Burundi". "D'après les autorités burundaises, poursuit le rapport, les besoins immédiats sont satisfaits au moyen d'une assistance reçue à titre bilatéral, de sources gouvernementales et non gouvernementale. Une demande de secours supplémentaires et d'assistance pour les activités de reconstruction à entreprendre d'urgence, y compris une assistance pour permettre la réinstallation des habitants dans les régions où les pertes en vies humaines ont, été les plus lourdes, a été présentée à la mission spéciale du secrétaire général. On a estimé qu'il faudrait initialement plus de 720 millions de francs buundais (environ 370 millions de FB) pour faire face à ces besoins." Une évaluation plus précise sera faite par une mission technique de l'O. N. U. qui doit arriver au Burundi, le 1er août.
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