AGnews

 

 

Évidemment, on dira que les humanitaires si elles ne sont pas là,
la situation risque d'être encore pire parce qu'il n'y aura pas de 
témoins. Mais je me rends compte tout de même que certains 
s'en accommodent. Et là, c'est révoltant !

 

Le travail humanitaire dans les camps de
  
concentrations au Burundi 

 

  (B.L., AGNews, 2002 )


 

1996: Fin de cette année là, suite à la décision de Buyoya de créer ses camps 
 
de concentrations, le budget humanitaire augmente. 
Les USA  finançaient de manière généreuse l'humanitaire 
 
au Burundi contrairement à l'Europe .
Tous ces millions de Dollars qui sont dépensés, il faut comprendre cela
dans un contexte "multilatéral". A part, certains, qui sachant que le Burundi
était sous embargo régional (pour cause de "Coup d'Etat"), poursuivaient
leurs relations bilatérales.

1997:  Le nombre de camps de concentration (appelés par certain pour faire
 
"bon chic bon genre" camp de regroupement ou IDPs )  augmente ...
Pour financer le travail humanitaire, on voit que l' UNION EUROPÉENNE
 
rattrape peu à peu les USA.
De nombreuse ONG s'entassent dans les villes, mais quasi absente dans les camps 
de concentration où de milliers de pauvres citoyens meurent de faims, de maladies...
En réalité, ces ONG viennent nourrir et soigner  surtout des citadins mais aussi les 
"Déplacés" qui sont des citoyens barundi "Tutsi" sous protection militaire.
Nous étions fin Novembre 1997. On peut lire déjà à travers ces graphiques que près
de 800 000 personnes (13% de la population du Burundi) étaient internées dans ces
camps de la mort. On remarque  aussi que ce sont des organisations des NATIONS-UNIS
qui coordonnent le travail humanitaire à ces endroits.
Dans ce tableau, ce qui fait honte, c'est la coopération "bilatérale" avec certains pays tels la FRANCE 
et l'ITALIE. Pendant cette période le Burundi est sous embargo des pays de la sous-région.

1998: Le"summum"était atteint.  Plus un demi milliers d' ONG étaient présentes sur terrain au Burundi.
Près de 800 000 burundais (soit 13% de la population du pays, en particuliers de l'ethnie Hutu) étaient 
internés dans les camps. Mais ce qui étonnait au Burundi, c'était qu'aucune photo ne sortait des camps
Ainsi, l'opinion internationale ne pouvait pas savoir.  Heureusement que les rebelles étaient les seuls à 
demander que cette politique cesse. Malheureusement, le problème était qu'aucune image ne paraissait 
dans les médias pour prévenir le monde de cet horreur. Il a fallu attendre près de deux ans après pour
quelque chose puisse voir le jour.  Mandela  ,de passage au Burundi , horrifié par ce qu'il découvrit, révéla
qu'il y avait des camps de concentrations et qu'il fallait les démanteler. A ce moment, une ou deux photos 
paraissaient dans les journaux.
De nombreux pays travaillaient au Burundi, sous contrats "Multilatéraux". Les activités des ONG
étaient intenses. Si bien que dans les métropoles européennes, américaines et asiatiques ont recruté 
de manière intense pour aller travailler dans les camps.. Mais bizarre on entendait rien. 
Seul les rebelles criaient stoppe"au meurtre de masse" mais ceux sur place "n'entendaient rien et
ne voyaient rien".

 Cri de collère :   "Question de sous"

AGNews, 2002