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Pont aérien pour les réfugiés du KIVU 
Est du Zaïre et Burundi: des milliers de victimes

Plus d'un millier de personnes au moins ont été massacrées au Burundi en un mois, entre fin octobre et fin novembre, en majorité des civils tués par l'armée du régime de Bujumbura, a rapporté mercredi le Haut Commissariat des droits de l'homme de l'ONU.


Le Soir / AFP

 

12/12/1996


Alors qu'un pont aérien a été lancé hier par des agences humanitaires, dont la Comité international de la Croix-Rouge, pour ravitailler les réfugiés du Kivu, au moins 5.000 personnes, essentiellement des civils, ont déjà trouvé la mort dans le conflit qui oppose dans l'est du Zaïre la rébellion aux forces gouvernementales. Des sources humanitaires ont fait état à Goma de 2.232 corps enterrés, qui viennent s'ajouter à 2.754 cadavres déjà inhumés et évoqués dans un précédent bilan, communiqué samedi par le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). : f Le nombre total de morts comptabilisés jusqu'à présent dans la seule région de Goma, frontalière du Rwanda, est donc de 4.986, dont près de 3.000 Zaïrois, les autres étant des réfugiés hutus rwandais. Les auteurs de ces massacres n'ont pas été clairement identifiés.

Outre la région de Goma, la rébellion zaïroise contrôle une bande de territoire de 600 km de long, du nord au sud, le long des frontières ougandaise, rwandaise et burundaise. Ces trois pays ont été accusés par Kinshasa de soutenir les rebelles, ce qu'ils ont démenti. Au moment où les rebelles assurent. continuer leur progression vers le nord et l'ouest, les deux parties en conflit excluent toute négociation pour sortir de la crise. Nous ne négocierons jamais, a déclaré le chef de la sécurité des forces rebelles, Paul Kabongo. Cela fait plus de quatre mois que le retour de Mobutu est annoncé et il ne vent jamais Son retour ne changeraît rien, a-t-iI ajouté. Le président Mobutu devrait regagner- le Zaïre au début de la semaine prochaine, selon son conseiller spécial Honoré Ngbanda Ko Atume, qui s'exprimait à la radio nationale zaïroise mardi soir. Interrogé sur un éventuel dialogue que M. Mobutu pourrait entamer avec les rebelles, il a répondu par la négative, affirmant qu'on ne dialogue pas avec des rebelles qui prennent les armes contre le pays.

AU BURUNDI

Plus d'un millier de personnes au moins ont été massacrées au Burundi en un mois, entre fin octobre et fin novembre, en majorité des civils tués par l'armée du régime de Bujumbura, a rapporté mercredi le Haut Commissariat des droits de l'homme de l'ONU. L'évolution de la situation des droits de l'homme durant le mois de novembre peut être qualifiée d'alarmante avec son cortège de massacres, d'arrestations arbitraires, de pillage et de destruction de biens, disent lés observateurs des droits de l'homme au Burundi dans *un rapport mensuel. La responsabilité des violences incombe aussi bien aux groupes armés de rebelles hutus qu'à l'armée gouvernementale dominée par l'ethnie tutsie. Mais une majorité des massacres rapportés est attribuée aux militaires. (AFP.)

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